De laffaire Tapie à celle des frégates de Taïwan, larbitrage na pas toujours eu bonne presse. La refondation de larbitrage est pourtant possible à partir des fondamentaux du droit public.
Généralement considéré comme une « justice privée », larbitrage est interdit, par principe, aux personnes morales de droit public. Dailleurs, la sentence arbitrale nest pas rendue « au nom du peuple français ». Cependant, larbitrage a une incidence sur lemploi de largent public au sens de larticle 14 de la Déclaration des droits de lhomme et du citoyen de 1789, à laquelle renvoie le préambule de la Constitution de la Vème République.
Instituer un droit public de larbitrage ne signifie pas sopposer au droit privé de larbitrage, mais instaurer un dialogue des droits dans ce qui est souvent conçu comme un « domaine réservé ». Il sagit, par là même, de concilier des intérêts publics multiples, parfois conflictuels : du commerce international aux finances publiques, de léchelle locale aux intérêts nationaux, de la dimension internationale aux biens publics globaux.
Le présent ouvrage met en avant des solutions pratiques pour les parties ayant recours à larbitrage, dans le but de résoudre leurs différends. Sans oublier lintérêt quil y aurait pour des tiers à contester une sentence arbitrale.