Les personnes sont au coeur du droit. Le droit des personnes est au confluent de bouleversements qui valent, par leur ampleur, métamorphose. Sur lêtre, lappréhension de ses rapports avec autrui, le regard de la société a changé. Aux droits de la personnalité, irrigués de limpératif de dignité, une place éminente est donnée alors même quils nont jamais été autant menacés sous les coups de boutoir conjugués de fichiers numériques à linfini multipliés, de réseaux sociaux hors contrôle, des progrès de la biométrie. Ouvrant au basculement de lhumain vers le transhumain, les fulgurances de la science bouleversent les lois de la nature. Le corps et la vie, lesprit et létat
La norme nen saisit plus les mille facettes dans le respect des principes jadis arrêtés. Ils paraissaient immuables ; ils sont aujourdhui balayés. Les bâtisseurs de normes, dici ou dailleurs, après avoir beaucoup anéanti, mesurent chaque jour la difficulté à construire. Les jeux croisés des responsabilités auxquels exposent errements et manquements en éprouvent les effets. Passer des personnes physiques aux personnes morales ne vaut pas nécessairement invitation à retrouver le sens de limmuable.
Aspirations sociétales renouvelées, contrôles sociaux oscillant au gré dexigences contradictoires, projets économiques dampleur parfois mésestimée, y mettent chaque jour obstacle.